L’économie collaborative : plus qu’un modèle économique, un modèle sociétal

L’économie collaborative : plus qu’un modèle économique, un modèle sociétal

J’avais évoqué l’une de ses conséquences dans mon dernier article sur l’avènement du travail en freelance : l’économie collaborative révolutionne l’économie tout entière et nos rapports aux autres.

Plateformes de partage de voiture, d’appartement, de services en tout genre, parfois gratuitement mais le plus souvent contre rémunération. L’économie du partage se développe et on compterait aujourd’hui plus de 400 sites internet aux services de ces nouveaux usages en France selon OuiShare.

Elle a démarré comme une manière de consommer alternative, plus éthique, plus solidaire, plus respectueuse de l’environnement, plus accessible aussi en période de crise, hors des circuits commerciaux traditionnels du système capitaliste : retour du troc, AMAP, couchsurfing…

Mais l’économie collaborative n’a aujourd’hui plus grand-chose du système D : elle est devenue une sorte de laboratoire de modèles socio-économiques ayant pour socle commun la mise en commun de biens, d’espaces et d’outils (l’usage vs la possession), l’organisation des particuliers en réseaux et communautés, le plus souvent par l’intermédiaire de plateformes internet.

Elle inclut :

– La consommation collaborative (partage d’outils de jardinage, de voitures, d’appartements, échange d’une compétence contre une autre, organisation de jam sessions musicales/de repas chez soi avec des inconnus, AMAP…)

– Les modes de vie collaboratifs (colocation, habitat collectif, coworking…)

– La finance collaborative (crowdfunding, emprunt auprès de particuliers…)

– La production contributive (fablabs – laboratoires ouverts avec mise à disposition d’outils pour la réalisation d’objets – ; hacklabs – lieu où des gens avec un intérêt commun peuvent se retrouver et collaborer ; DIY – Do it Yourself : activités visant à créer soi-même au lieu d’acheter en suivant des tutoriels…)

Victime de son succès, l’économie du partage a été « récupérée » par des sociétés comme Airbnb, Blablacar, Uber et bien d’autres. A l’origine rappelez-vous, le site covoiturage.fr était gratuit ! Ces sites d’échange font l’interface entre particuliers moyennant rémunération. Cela peut faire réagir, et dans le même temps ces plateformes offrent un véritable service et ont contribué à démocratiser ces pratiques.

Autre conséquence logique : l’économie dite traditionnelle tente de s’intégrer à celle du partage. Avis a par exemple racheté Zipcar et l’on trouve des chambres d’hôtel sur Airbnb !

Malgré tout, ces sites internet transforment positivement notre façon de vivre : ils conduisent à des expériences inédites basées sur les rencontres et le partage, au sein de nos villes mais aussi dans le monde entier. Et même si certains consommateurs n’osent pas encore sauter le pas (cela demande de faire confiance à des inconnus), 48 % des Français pratiquent désormais la revente d’objets, le covoiturage, le troc ou encore la colocation, et 32 % disent vouloir s’y mettre, selon un sondage TNS Sofres pour le groupe La Poste.

L’économie collaborative permet également de donner un coup de boost à l’économie tout court. Elle pèserait déjà plusieurs dizaines de milliards de dollars selon Le Monde et donnera certainement lieu dans l’avenir à la création d’emplois qualifiés, la diminution de l’empreinte écologique de chacun, et la renaissance de l’économie locale.

Personnellement ce mode de vie me parle de plus en plus. J’ai déjà testé de nombreuses plateformes de partage, et je suis membre de plusieurs réseaux basés sur le principe de la solidarité et de l’échange de services (gratuits), comme www.mesbonnescopines.com qui m’a permis de faire de très belles rencontres tant sur le plan personnel que professionnel !

Pour en apprendre plus au sujet de l’économie collaborative, je vous conseille d’aller jeter un œil à la plateforme www.ouishare.net/fr (qui se définit comme une « communauté internationale visant à favoriser l’émergence d’une société collaborative en connectant les gens, les organisations et les idées »), aux blogs www.consocollaborative.com et www.co-lab.fr.

De l’intérêt de travailler avec un freelance

De l’intérêt de travailler avec un freelance

2014 a sans doute été l’année qui compte le plus d’articles évoquant le déclin du CDI et l’avènement du travail en freelance (ou travail indépendant). L’Europe et la France suivent en effet lentement mais sûrement les traces des Etats-Unis, où 1 Américain sur 3 travaillerait en freelance selon The Freelancers Union. Le nombre de travailleurs indépendants américains devrait même dépasser celui des salariés d’ici 2020, selon MBO Parters !

Avec la crise, les entreprises ont tendance à sous-traiter davantage les compétences les plus éloignées de leur cœur de métier. Mais la conjoncture économique n’est pas le seul facteur qui a contribué à l’essor du freelancing. C’est également le reflet de l’évolution actuelle de la société, qui révolutionne tous les aspects de la vie et notamment le monde du travail.

L’avènement du freelancing est pour moi intimement lié à l’essor de « l’économie collaborative », accéléré par les nouvelles technologies et Internet.
Les nouveaux modèles de consommation (ou le retour d’anciens modèles tels que le troc !) font preuve de bon sens en plaçant la collaboration entre les individus au cœur de toute organisation : développement des AMAP, couchsurfing, auto-partage, crowdfunding…
Et le marché du travail n’est pas en reste ! Développement des espaces de coworking (leur nombre double quasiment chaque année en France), des plateformes mettant en contact freelances et entreprises… Tout tend à prouver la pertinence de ce modèle.

C’est également ce en quoi je crois et la principale raison qui m’a poussée à me lancer à mon compte.
Après avoir travaillé 5 ans aux services des marques en entreprise puis en agence, je suis intimement convaincue que le travail indépendant répond à un réel besoin de la part des entreprises, complémentaire au travail salarié.
Mon projet s’est nourri des rencontres riches d’enseignement que j’ai faites ces derniers mois et qui ont mené à de belles collaborations. Trouver la combinaison gagnante des compétences complémentaires de freelances experts dans leur domaine, me semble être la méthode la plus pertinente pour répondre de manière efficace et sur-mesure à une problématique unique.
Cette manière de travailler est aussi bien adaptée aux besoins des entreprises qu’à ceux des agences conseil : toute équipe a parfois besoin de sortir de son « quotidien », à la recherche d’un regard extérieur neuf, objectif et expert.